Nymph of the downward smile, and sidelong glance,
In what diviner moments of the day
Art thou most lovely? When gone far astray
Into the labyrinths of sweet utterance?
Or when serenely wand’ring in a trance
Of sober thought? Or when starting away,
With careless robe, to meet the morning ray,
Thou spar’st the flowers in thy mazy dance?
Haply ’tis when thy ruby lips part sweetly,
And so remain, because thou listenest:
But thou to please wert nurtured so completely
That I can never tell what mood is best.
I shall as soon pronounce which grace more neatly
Trips it before Apollo than the rest.
Nymphe du sourire en dessous et du coup d’œil de côté,
Dans quels plus divins moments de la journée
Es-tu la plus séduisante ? Est-ce lorsque, t’écartant des droits chemins,
Tu t’engages dans les labyrinthes des douces paroles ?
Ou lorsque avec sérénité tu vagabondes en un ravissement
De pensée plus raisonnable ? Ou lorsque, partant au loin
En costume désordonné pour affronter les rayons du matin,
Tu jettes les fleurs éparses dans ta danse vertigineuse ?
Peut-être est-ce lorsque tes lèvres de rubis s’entrouvrent délicieusement,
Et restent ainsi parce que tu écoutes :
Mais tu as été éduquée si exclusivement en vue de plaire
Qu’il m’est impossible de dire jamais quelle disposition est la meilleure.
J’aurai aussi vite jugé quelle Grâce plus élégamment
Danse devant Apollon, que résolu cette question.
John Keats, Life, Letters and Literary Remains of John Keats (1848), 1819.
Traduction Paul Gallimard, 1910