Louise Ackermann

L’Abeille

Quand l’abeille, au printemps, confiante et charmée, Sort de la ruche et prend son vol au sein des airs, Tout l’invite et lui rit sur sa route embaumée. L’églantier berce au vent ses boutons entr’ouverts ; La clochette des prés incline avec tendresse Sous le regard du...

Non, Ton Éternité

Non, ton éternité d’inconscience obscure,D’aveugle impulsion, de mouvement forcé,Tout l’infini du temps ne vaut pas, ô Nature !La minute où j’aurai pensé.Louise Ackermann, Poésies Philosophiques, 1871.

Le Fantôme

D’un souffle printanier l’air tout à coup s’embaume.Dans notre obscur lointain un spectre s’est dressé,Et nous reconnaissons notre propre fantômeDans cette ombre qui sort des brumes du passé. Nous le suivons de loin, entraînés par un charmeA travers les débris, à...